Un peu à court de sous ?

Bellatrix attendait en silence devant la porte de la libraire WhizzHard Books. Elle prit une grande inspiration, attendant le moment fatidique, l'heure précise, le moment M, oui, la période à laquelle elle devrait entrer pour son nouvel entretien d'embauche.
Oui, Bella avait besoin d'un emploi ; malgré son mariage avec un membre de la riche famille Lestrange, j'ai nommé Rodolphus (Roudoudou pour les intimes comme sa mère), elle ne pouvait se résoudre à rester "sans emploi" et femme au foyer, le genre d'activités qu'elle ne serait jamais capable d'exercer. Bella avait besoin d'être encadrée, d'avoir un travail satisfaisant et intéressant, de présenter à des clients les avantages et les inconvénients d'un produit ; elle ne pouvait pas se contenter de présenter à son mari les avantages et les inconvénients d'un plat sophistiqué, d'ailleurs, elle détestait cuisiner.
D'ailleurs, ce jour-là, elle n'avait rien pu avaler au petit-déjeuner, malgré les plats somptueux que son elfe de maison Elza lui avait préparé ; trop nerveuse, elle n'avait pas mangé et était directement partie se vêtir d'une longue robe de sorcière toute simple, dérogeant à la robe asymétrique bariolée qu'elle aurait voulu porter ce jour-là, mais que voulez-vous, tout le monde n'a pas la chance de pouvoir s'habiller comme on veut le jour d'un entretien d'embauche, et le directeur de WhizzHard Books était réputé pour être particulièrement rigoureux et conservateur en ce qui s'agissait de l'apparence des employés.
Bellatrix reserra machinalement son chignon, mais comme sa main tremblait un peu, les épingles tombèrent au sol et sa coiffure se remit à flotter librement dans la rue ; avec un soupir agacé, elle sortit sa baguette et lanca un sort d'Attraction qui lui évitait d'avoir à se baisser en cherchant chaque ornement un par un, et refit lentement le chignon avant de jeter un coup d'oeil à sa montre ; elle avait plus de deux heures d'avances, remarqua-t-elle. Alors, Bella se décida à entrer dans la boutique pour y flâner un peu avant son entretien ; peut-être qu'un bon vieux roman de la fameuse série Amortentia pourrait lui changer les idées et la détendre.